L’histoire avait tout du pari “audacieux” de l’ère crypto. Elle se termine au tribunal. Nevin Shetty, ex CFO de Fabric, a été reconnu coupable de fraude pour avoir détourné environ 35 millions de dollars de trésorerie afin de les investir dans un montage crypto qu’il contrôlait lui-même.
L’argent a été transféré vers une structure appelée HighTower, censée générer plus de 20 % de rendement annuel grâce à des placements très risqués. Puis le marché a tourné. L’effondrement de TerraUSD a fait fondre le portefeuille quasiment à zéro. Ce qui ressemblait à un “side business” opportuniste est devenu un dossier de wire fraud jugé aux États Unis. Au delà du cas Shetty, l’affaire repose une question lourde. Jusqu’où peut aller la prise de risque crypto quand elle est financée avec l’argent des autres. Et comment les investisseurs doivent naviguer entre scandales de gouvernance et nouveaux projets comme Pepenode ($PEPENODE).
Fabric Crypto dans la tourmente après la condamnation de son ex CFO
L’ancien directeur financier de Fabric, Nevin Shetty, a été reconnu coupable de quatre chefs de fraude par un jury fédéral américain. Les procureurs lui reprochent d’avoir transféré environ 35 millions de dollars de fonds de l’entreprise vers une structure externe qu’il contrôlait, sans accord valide de la direction ni cadre de risque transparent.
D’après les éléments du dossier, Shetty a quitté ses fonctions au printemps 2022, après la découverte des transferts. Fabric avait présenté ces fonds comme un investissement censé générer un rendement attractif, alors qu’ils alimentaient en réalité un projet crypto ultra risqué. Lorsque l’affaire a éclaté, l’entreprise a licencié son CFO, prévenu le FBI et pleinement coopéré avec les autorités. La condamnation prononcée en novembre 2025 consacre la lecture des enquêteurs. Il ne s’agissait pas seulement d’un pari malheureux sur le marché, mais d’un abus de confiance et d’un détournement de gouvernance.
HighTower, rendements promis et frontières floues entre risque et fraude
Le cœur du montage tient en un nom HighTower Treasury. Cette entité contrôlée par Nevin Shetty a reçu les 35 millions de dollars issus de Fabric. Objectif affiché. Investir dans des produits crypto à rendement élevé, notamment via des stratégies exposées à TerraUSD et à son écosystème. Le schéma prévoyait environ 20 % de rendement annuel, dont une partie pour Fabric et une autre pour HighTower. Problème. Le CFO était aussi propriétaire de la structure d’investissement.
Cette double casquette a convaincu les procureurs qu’il ne s’agissait plus d’un simple pari agressif, mais d’un conflit d’intérêts massif. Lorsque TerraUSD s’est effondrée en mai 2022, la valeur du portefeuille est tombée quasiment à zéro. L’entreprise a découvert a posteriori l’ampleur des transferts et l’absence de garde fous. Le procès a tourné autour d’une question centrale. Jusqu’où peut aller un décideur quand il gère l’argent d’une société, même avec la promesse de rendements extraordinaires, sans basculer dans la fraude caractérisée.
Un cas emblématique des dérives du boom crypto
L’affaire Fabric Shetty dépasse largement le cadre d’une seule entreprise. Elle illustre les dérives d’une période où la fièvre crypto a parfois court circuité les règles de base de la finance d’entreprise. D’un côté, un marché qui promettait des rendements à deux chiffres sur des produits comme TerraUSD ou des plateformes de lending. De l’autre, des dirigeants prêts à engager des sommes gigantesques sans cadre de contrôle adapté.
Les procureurs ont rapproché ce dossier d’autres scandales récents, où des responsables ont utilisé des fonds d’entreprise ou de clients pour alimenter des paris crypto hasardeux. Le message envoyé au marché est net. Le risque de marché est une chose. La détérioration volontaire de la gouvernance en est une autre. Les entreprises qui veulent s’exposer à la crypto devront renforcer leurs procédures d’audit, de validation et de suivi. Quant aux investisseurs, ils sont invités à regarder au delà des narratifs de rendement, pour évaluer aussi la solidité des personnes aux commandes.
Pepenode ($PEPENODE) : le mine to earn virtuel et gamifié
À l’opposé total de la finance d’entreprise classique, Pepenode ($PEPENODE) incarne la face ludique et spéculative du marché. Le projet se présente comme un meme coin mine to earn. Les utilisateurs construisent des rigs virtuels, ajoutent des nœuds et optimisent leur “infrastructure” dans un jeu en ligne. Leur performance de minage détermine les récompenses qu’ils reçoivent. Le tout à travers l’une des meilleures ICO crypto de l’année.
Une partie importante des montants utilisés est brûlée, certaines sources évoquent jusqu’à 70 % des tokens dépensés dans certains modules du jeu, ce qui crée un mécanisme de rareté progressive. Le projet promet aussi des récompenses en autres meme coins populaires comme PEPE ou FARTCOIN, ce qui renforce l’attrait auprès d’un public habitué aux paris à haut risque. Et surtout en quête de la prochaine crypto x1000. La prévente a déjà levé plus d’un million de dollars et continue de progresser, portée par un narratif qui mélange GameFi, culture internet et rendement.
Pepenode reste cependant un actif très spéculatif, dépendant de l’engagement communautaire et de la capacité de l’équipe à livrer une expérience de jeu convaincante.
Ce qu’il faut retenir
Le cas Fabric Crypto et la condamnation de Nevin Shetty rappellent une vérité simple. Quand la crypto entre dans le périmètre d’une entreprise, elle doit obéir aux mêmes règles de gouvernance que le reste. Les promesses de rendement et l’attrait de montages sophistiqués ne suffisent plus à justifier des décisions prises en dehors de tout contrôle. La justice américaine a tracé une ligne claire entre risque de marché assumé et fraude sur fonds d’entreprise.
En parallèle, des projets comme Pepenode ($PEPENODE) montrent que la crypto reste aussi un terrain de jeu pour les expériences les plus débridées. Ici, personne ne parle de trésorerie d’entreprise ni de gestion prudente. On parle de mèmes, de mine to earn et de mécanismes de burn ultra agressifs.
Pour les investisseurs, la leçon est double. Exiger une gouvernance solide dès qu’il s’agit d’argent d’entreprise ou de montants significatifs. Et considérer les memecoins de type Pepenode comme ce qu’ils sont vraiment. Des paris spéculatifs à fort potentiel, mais réservés à l’argent que l’on peut se permettre de perdre.
