Grayscale ne veut plus rester cantonné au monde des produits privés. Le géant de l’investissement crypto a déposé un dossier d’IPO auprès du régulateur américain pour entrer en Bourse. Il gère près de 35 milliards de dollars sur plus de quarante produits, dont un des principaux ETF Bitcoin au comptant.
Les comptes montrent encore des bénéfices solides, mais des revenus en baisse avec la chute des frais de gestion et des sorties de capitaux. Le message est clair. La finance crypto cherche la lumière des marchés traditionnels. Elle veut des tickers, des résultats trimestriels et des investisseurs institutionnels. En parallèle, un tout autre pan de l’écosystème se développe, avec des projets comme Pepenode ($PEPENODE) qui misent sur le jeu, les mèmes et des modèles mine to earn très agressifs.
Grayscale veut sa place à Wall Street
Grayscale est aujourd’hui le plus grand gestionnaire d’actifs spécialisé dans les cryptomonnaies. Le groupe revendique environ 35 milliards de dollars d’actifs sous gestion, répartis sur plus de 40 produits donnant une exposition à plusieurs dizaines de tokens. Son produit phare reste l’exposition à Bitcoin, passée au format ETF au comptant après une longue bataille réglementaire.
Avec cette introduction en Bourse, Grayscale veut passer à l’étape suivante. La société souhaite faire coter ses actions sur un grand marché américain, sous un ticker dédié, et lever de nouveaux capitaux pour soutenir son développement. Elle rejoint ainsi une génération de sociétés crypto déjà cotées, dans un contexte politique plus favorable aux actifs numériques. L’enjeu dépasse la simple levée de fonds. Il s’agit aussi d’obtenir un sceau de légitimité boursière auprès des grands investisseurs.
Selon Barry Silbert, le PDG et fondateur de Digital Currency Group (DCG), la maison mère de Grayscale :
Nous pensons qu’un dollar investi dans Grayscale offre l’exposition la plus complète et ajustée au risque à la croissance de l’ensemble des actifs numériques. Aujourd’hui, nous croyons que Grayscale est le proxy d’investissement idéal pour la classe d’actifs numériques. J’ai fondé Grayscale avec la conviction que les actifs numériques deviendraient un élément permanent du système financier.
35 Mds $ sous gestion, revenus en recul et dépendance au marché
Derrière la marque forte, les chiffres racontent une histoire plus contrastée. Sur les neuf premiers mois de l’année, Grayscale enregistre environ 318 millions de dollars de chiffre d’affaires, contre près de 398 millions sur la même période un an plus tôt. Le résultat net reste confortable, autour de 203 millions de dollars, mais lui aussi recule. La cause principale vient de la baisse des frais de gestion liée à des sorties de capitaux et à la concurrence accrue sur les ETF.
Ces données rappellent à quel point le modèle de Grayscale dépend de l’appétit pour les cryptos. Quand les flux entrants ralentissent, les revenus se contractent. En choisissant l’IPO, la société tente de diversifier ses sources de financement et d’ancrer son modèle dans la durée. Le marché jugera si cette dépendance aux cycles crypto est un risque acceptable ou un frein pour une valorisation ambitieuse.
Un signal fort pour l’adoption institutionnelle
L’introduction en Bourse de Grayscale a une portée symbolique qui dépasse son seul bilan. Voir le principal gestionnaire d’actifs crypto viser une cotation publique renforce l’idée que les actifs numériques s’installent dans la finance traditionnelle. Pour beaucoup d’investisseurs, acheter des actions Grayscale sera une façon d’être exposé à l’univers crypto sans gérer eux-mêmes des wallets ou des clés privées.
Ce mouvement intervient dans un environnement où les ETF Bitcoin et Ethereum se multiplient et où les régulateurs affinent leur cadre. Si l’IPO est bien accueillie, elle pourrait ouvrir la voie à d’autres dossiers de sociétés crypto orientées gestion ou infrastructure. À l’inverse, une réception froide rappellerait que le secteur reste perçu comme cyclique et fragile. Dans tous les cas, le projet de Grayscale place une nouvelle pièce sur l’échiquier de l’adoption institutionnelle.
Pepenode ($PEPENODE) le mine to earn gamifié des mèmes
Pendant que Grayscale vise les investisseurs institutionnels, Pepenode ($PEPENODE) parle surtout aux joueurs et aux amateurs de meme coins. Le projet se présente comme l’un des premiers systèmes mine to earn entièrement virtuels. L’idée est de remplacer les fermes de minage physiques par des rigs numériques. À travers ce nouveau memecoin, l’utilisateur construit son installation dans un jeu, ajoute des nœuds, améliore ses “facilities” et optimise son hashrate virtuel. Ses choix déterminent la quantité de récompenses qu’il peut générer.
Le token $PEPENODE est au cœur de cette économie. Les joueurs le dépensent pour acheter des nœuds ou des améliorations. Une grande partie des tokens utilisés dans le jeu est brûlée, certaines sources évoquent jusqu’à 70 % des montants consommés à chaque action. Ce mécanisme crée une forme de rareté progressive au fil du temps. La prévente a déjà levé plusieurs millions de dollars, portée par un narratif qui combine GameFi, mining virtuel et univers mème.
Pepenode promet un système de récompenses en plusieurs couches, avec la possibilité de “miner” virtuellement différents tokens à thème. Le potentiel de buzz est donc réel.
Conclusion : Grayscale pour la vitrine, Pepenode pour le laboratoire
L’IPO de Grayscale et l’essor de projets comme Pepenode montrent deux visages complémentaires de la crypto. Grayscale cherche une place parmi les grandes sociétés cotées, avec des comptes audités, un modèle de frais et un discours calibré pour l’argent institutionnel. Pepenode avance, lui, sur un terrain beaucoup plus expérimental, fait de mine to earn, de mécaniques de burn et de culture mème. Et l’une des meilleures cryptos à moins de 1 € du moment.
Pour un investisseur, l’enjeu est de savoir où se placer sur ce spectre du risque. Grayscale offre une exposition indirecte à l’écosystème, encadrée par les règles des marchés financiers. Pepenode propose un pari beaucoup plus explosif, potentiellement très rémunérateur, mais aussi très fragile si la hype retombe.
Ce contraste résume bien l’état du marché. D’un côté, la crypto se structure et se finance sur les grandes places. De l’autre, elle continue d’innover à toute vitesse dans des zones où seule une partie des investisseurs accepte de s’aventurer.
