La SEC vient de faire quelque chose d’assez déroutant. Pour la première fois depuis des années, la crypto disparaît de ses priorités d’examen 2026. Plus de section dédiée aux plateformes, plus de focus explicite sur les risques liés aux actifs numériques. À la place, l’agence met l’accent sur la fiducie, la garde d’actifs classiques, la protection des données et les risques liés à l’IA ou à la cybersécurité. Certains y voient un soulagement après des années de confrontation permanente. D’autres parlent au contraire d’un vide inquiétant qui pourrait créer encore plus d’incertitude.
Est-ce un lâcher prise durable sur la crypto, une parenthèse tactique ou une façon de déplacer le jeu vers d’autres autorités comme la CFTC. Pendant ce temps, des projets très spéculatifs comme PepeNode ($PEPENODE) profitent de l’accalmie apparente pour capter l’attention du marché.
La SEC efface la crypto de ses priorités 2026
Le document de priorités publié par la Division of Examinations rompt complètement avec la ligne des années précédentes. En 2024 et 2025, la crypto avait droit à une section distincte. Activités d’exchange, garde de crypto actifs, risques pour les particuliers. Tout était listé noir sur blanc. En 2026, plus rien. Le mot crypto ne figure même plus dans le texte.
💥BREAKING:
🇺🇸 THE SEC HAS REMOVED CRYPTO FROM ITS 2026 PRIORITIES.
SIGNALING IT’S NO LONGER CONSIDERED A SPECIAL RISK AREA. pic.twitter.com/LUP4suYJ7j
— Crypto Rover (@cryptorover) November 18, 2025
À la place, la SEC insiste sur la surveillance de la conformité globale des acteurs financiers. Devoir de conseil, protection des clients, garde d’actifs, cybersécurité, gestion des données et usage de l’IA. Les crypto actifs sont implicitement rangés dans ces grandes catégories, mais sans traitement ciblé. Ce silence marque un tournant politique. Il s’aligne sur un environnement beaucoup plus pro innovation, porté par la nouvelle administration, après des années de bras de fer avec les grandes plateformes et plusieurs procédures spectaculaires qui ont parfois tourné court.
Soulagement, flou ou début de normalisation pour le marché
Pour une partie du secteur, cette absence est presque une bonne nouvelle. Moins de pression frontale de la SEC peut signifier plus de marge de manœuvre pour innover, surtout maintenant que les États Unis ont déjà adopté des textes structurants comme le Clarity Act ou le Genius Act, qui encadrent la qualification et la fiscalité des actifs numériques. Les plateformes les plus établies savent désormais ce qu’elles ont le droit de faire. Elles n’ont plus besoin d’attendre chaque nouvelle plainte pour comprendre la position du régulateur.
Mais ce silence nourrit aussi un flou. En retirant la crypto de ses priorités officielles, la SEC ne renonce pas à ses pouvoirs. Elle garde la possibilité d’intervenir à tout moment en cas d’abus, tout en laissant planer l’incertitude sur le degré de tolérance réel. Résultat. Certains y voient une normalisation du secteur, intégré au paysage financier. D’autres y lisent une forme de retrait stratégique qui pourrait se retourner contre le marché en cas de nouveau scandale majeur.
Une pause stratégique ou un déplacement du centre de gravité
Derrière cette décision, beaucoup d’analystes voient surtout un changement de priorités politiques. L’administration actuelle mise davantage sur une approche pro marché, avec la volonté affichée de faire des États Unis un terrain plus accueillant pour les entreprises crypto, tout en limitant les excès de la précédente période de “régulation par l’application”.
Parallèlement, d’autres institutions montent en puissance. La CFTC sur les dérivés et les produits assimilés à des matières premières. Le Congrès sur les grands cadres législatifs. Les États sur la fiscalité ou les licences locales. La SEC semble choisir ses combats, en concentrant ses ressources sur les sujets jugés plus urgents comme l’IA, la protection des données et les risques opérationnels. Pour la crypto, cela ressemble à une trêve armée. Le secteur n’est plus au centre du viseur, mais il reste dans la ligne de mire en cas de dérive.
PepeNode ($PEPENODE) : le mine to earn meme qui prospère dans l’accalmie
Dans ce contexte réglementaire plus flou, des projets très spéculatifs comme PepeNode ($PEPENODE) trouvent un écho particulier. PepeNode se présente comme le premier meme coin “mine to earn”. Le projet transpose le minage dans un environnement totalement virtuel. L’utilisateur construit une salle de serveurs gamifiée, achète des Miner Nodes, les combine, les améliore et génère ainsi des récompenses en $PEPENODE et en autres mème coins comme PEPE ou Fartcoin. Ce positionnement à très petit prix le fait déjà apparaître dans certaines discussions sur les meilleures cryptos sous 1 €, auprès des investisseurs qui cherchent des tickets d’entrée accessibles.
Sur le plan technique, $PEPENODE est un token ERC 20 déployé sur Ethereum, avec une offre totale d’environ 210 milliards de jetons. La tokenomics repose sur un mécanisme de burn déflationniste. À chaque amélioration de nœud, près de 70 % des tokens utilisés sont détruits définitivement, ce qui réduit progressivement l’offre en circulation à mesure que le jeu gagne des utilisateurs.
La prévente a déjà levé plusieurs centaines de milliers de dollars, parfois plus d’un million selon les sources, avec une APY de staking affichée à trois ou quatre chiffres pour les premiers participants. Cette dynamique le place naturellement dans les radars des nouvelles préventes memecoins, de plus en plus scrutées par les investisseurs avides de rendement. PepeNode coche toutes les cases du pari meme déflationniste, où la rareté est alimentée par le jeu lui même.
Une SEC en retrait apparent, un terrain fertile pour les récits risqués
En retirant la crypto de ses priorités 2026, la SEC envoie un signal paradoxal. Officiellement, l’agence veut se concentrer sur d’autres risques comme l’IA et la cybersécurité, dans un cadre où les grandes lois crypto sont déjà posées. Le secteur peut y voir un répit. Moins de conflits ouverts, plus de lisibilité sur les grands principes, davantage de place pour des acteurs sérieux capables d’opérer dans le cadre existant.
Mais cette pause apparente ne signifie pas que tout est permis. Elle laisse aussi de la place à des projets très spéculatifs comme PepeNode, qui prospèrent dans les périodes de flottement narratif. Mine to earn, burn massif, APY hors norme. Ce type de récit attire autant qu’il expose. La vraie question pour 2026 n’est donc pas seulement de savoir si la SEC va revenir plus tard avec une nouvelle vague de dossiers. Elle est de savoir si le marché saura utiliser cette fenêtre d’accalmie pour construire des briques solides, plutôt que pour pousser encore plus loin la logique du casino meme.
