Dogecoin devait faire son entrée triomphale dans la cour des grands. Résultat pour l’instant. Un ETF Grayscale DOGE qui s’effondre de près de 80 % en une seule séance et un marché médusé. Cette claque ne raconte pas seulement la fragilité d’un produit mal lancé. Elle expose au grand jour le décalage entre le récit fun des memecoins et les exigences froides des investisseurs institutionnels.
Liquidité trop fine, valorisation déconnectée, engouement de courte durée. L’ETF DOGE coche toutes les cases du produit qui arrive trop tard dans un cycle déjà fatigué. Derrière ce gadin, une question dérangeante. Les memecoins ont-ils vraiment leur place dans des enveloppes régulées, ou ce type de lancement est-il condamné à finir en avertissement pour les prochains entrants
Un ETF Dogecoin qui se vide presque du jour au lendemain
L’ETF Dogecoin de Grayscale n’aura pas eu le temps de s’installer. Après une première phase de curiosité, les volumes se sont retournés et le produit a subi une chute vertigineuse, proche de 80 %. Les investisseurs qui espéraient retrouver sur Wall Street l’énergie des cycles sociaux de DOGE ont surtout découvert la brutalité d’un actif très spéculatif dans un cadre institutionnel.
And there it is – just took a day to play out to wipe out that long leverage down to $0.1470 for Dogecoin. https://t.co/Uhu2OYxbc0 pic.twitter.com/Jlb9FJpKiT
— KrissPax (@krisspax) November 30, 2025
Ce décrochage s’explique par un mélange de facteurs. Manque de profondeur dans le carnet, arbitrages agressifs dès que l’écart avec le sous-jacent se creuse, mais aussi désintérêt rapide des flux les plus opportunistes. L’ETF s’est retrouvé avec une structure d’encours fragile, dominée par des mains prêtes à sortir au moindre signal. Quand les premières ventes massives ont commencé, l’effet boule de neige a joué à plein. Le produit qui devait apporter de la respectabilité à Dogecoin est devenu, en quelques heures, le symbole de la volatilité extrême des memecoins quand ils sortent de leur terrain de jeu habituel.
Un coup de froid sur l’appétit des institutionnels pour les memecoins
Cet épisode ne reste pas cantonné à Dogecoin. Il remet en cause tout le récit autour des memecoins institutionnalisés. Pour beaucoup de gestionnaires, l’ETF DOGE devait servir de test. Voir si l’on pouvait empaqueter un actif né des réseaux sociaux dans un format régulé, avec des frais et un cadre compliant, sans tout casser. La réponse semble claire. L’appétit n’est pas infini, surtout lorsque les performances partent dans le rouge dès les premières semaines.
Les comités de risque retiendront surtout deux éléments. Premièrement, la corrélation extrême entre les humeurs des réseaux et la trajectoire du prix. Deuxièmement, la difficulté à construire un produit à encours stable sur un actif dont la proposition de valeur reste largement narrative. Le danger est de voir les memecoins être rangés dans la case des expériences amusantes. Mais incompatibles avec les stratégies de long terme des institutionnels. Une catégorie à manier avec des tailles réduites, voire à éviter complètement dans certains mandats.
Dogecoin et l’image des memecoins après l’épisode Grayscale
La chute de l’ETF Grayscale ne tue pas Dogecoin, qui reste soutenu par une communauté massive et une visibilité médiatique unique. Mais elle change la façon dont le marché regarde les memecoins. Aux yeux des particuliers, cette histoire rappelle que la montée en gamme via des produits régulés ne supprime ni la volatilité ni le risque de se retrouver coincé au plus mauvais moment.
Pour les acteurs plus sophistiqués, l’épisode valide une intuition. Les memecoins sont faits pour des plateformes flexibles, capables d’absorber des flux très volatils. Pas pour des structures lourdes qui reposent sur la stabilité des encours et une gestion fine du risque. La frontière se renforce entre un univers institutionnel qui préfère le Bitcoin ou l’Ethereum et une zone plus sauvage, peuplée de tokens très communautaires. Cet écart de perception pèsera sur les prochains lancements d’ETF ou de produits dérivés liés aux memecoins.
Maxi Doge ($MAXI) : le memecoin qui assume le bull market à long terme

Dans ce climat refroidi autour de Dogecoin, Maxi Doge ($MAXI) choisit une autre posture. Le projet assume le côté meme de son identité, mais l’inscrit dans un récit plus structuré. Maxi Doge se présente comme le “super fan” du bull market, un token pensé pour ceux qui croient à la poursuite des cycles haussiers sur le long terme. L’univers visuel est volontairement décalé, avec un chien caricatural qui incarne l’optimisme maximaliste.
Les tokenomics de $MAXI sont conçues pour entretenir ce sentiment de communauté de long terme. Ce profil à bas prix le fait déjà apparaître dans la liste des meilleures cryptos sous 1 €. L’offre totale est importante, mais répartie entre prévente, liquidité, développement et réserves communautaires. Une part significative est prévue pour des campagnes marketing, des compétitions et des récompenses destinées aux détenteurs qui participent activement à la vie du projet. Des mécanismes de staking ou de verrouillage peuvent renforcer ce socle, en incitant les investisseurs à conserver leurs jetons plutôt qu’à les retourner immédiatement sur le marché.
L’idée centrale est simple. Là où l’ETF DOGE montre les limites d’une institutionnalisation mal calibrée, Maxi Doge cherche à rester dans son terrain naturel. Un token très communautaire, pensé pour être porté par les réseaux sociaux, l’humour et une narration de hodl collectif. Plutôt que par la légitimité de Wall Street. Cela ne supprime pas le risque, mais clarifie le contrat moral entre le projet et ceux qui le rejoignent. C’est ce positionnement qui lui donne sa place parmi les meilleurs memecoins.
Dogecoin perd des points à Wall Street, mais la partie memecoin continue
L’effondrement de l’ETF Dogecoin signé Grayscale agit comme un rappel brutal. Faire entrer un memecoin dans l’univers des produits institutionnels ne garantit ni la performance ni la stabilité. Au contraire, cela peut mettre en lumière toutes les fragilités d’un actif construit sur la viralité et l’humour. Pour les grands investisseurs, la leçon est claire. L’exposition à ce type de tokens doit rester maîtrisée, et les ETF memecoins ne sont pas une version “safe” de la spéculation.
Pour le reste du marché, cet épisode ne signe pas la fin de Dogecoin ni des memecoins. Il marque plutôt une séparation plus nette entre deux mondes. Celui des produits régulés qui s’appuient sur des actifs à forte légitimité. Et celui des communautés crypto prêtes à porter des projets comme Maxi Doge ($MAXI) sur la durée, en assumant pleinement le risque et le caractère ludique de leur investissement. Au final, l’appétit des institutionnels peut se refroidir. La créativité du marché meme, elle, a encore de la marge devant elle.






