Les trésoreries crypto se voulaient le nouveau graal des boîtes cotées. Un peu d’Ethereum (ETH) au bilan, un joli storytelling Web3 et un cours de Bourse censé repartir. La réalité est en train de rattraper tout le monde. Dernier exemple en date. La société FG Nexus, présentée comme une Ethereum Treasury Company, vient de vendre près de 11 000 ETH pour financer… un rachat d’actions classique, façon finance traditionnelle. Un signal fort.
Quand une entreprise qui avait bâti sa communication sur l’ETH doit le liquider pour rassurer ses actionnaires, cela en dit long sur la solidité du modèle. Mauvaise nouvelle pour le narratif “Ethereum au bilan”, mais aussi révélateur d’un marché qui trie brutalement les stratégies trop marketing.
FG Nexus liquide 10 922 ETH pour financer ses rachats d’actions
FG Nexus détenait encore plus de 50 000 ETH au 30 septembre. Dans son communiqué de résultats, la société annonce avoir vendu exactement 10 922 ETH et contracté environ 10 millions de dollars de dette pour financer un programme de rachat de ses propres actions. Officiellement, l’objectif est d'”accroître la valeur pour les actionnaires”. Officieusement, le message est limpide. La priorité redevient la Bourse, pas la trésorerie en actifs numériques.
LATEST: 📊 Ethereum treasury firm FG Nexus sold 10,922 ETH, worth approximately $33 million, to fund a share buyback program, purchasing 3.4 million shares at an average price of $3.45. pic.twitter.com/3XLDbx77IZ
— CoinMarketCap (@CoinMarketCap) November 20, 2025
En regardant les cours, l’opération se joue probablement à peu près à l’équilibre. Entre le prix de l’ETH lors de l’annonce de la levée de 200 millions de dollars pour la stratégie Ethereum Treasury et celui du 23 octobre, la vente ne semble ni un carnage ni un jackpot. Mais l’impact symbolique est violent. FG Nexus envoie le signal que l’ETH est la variable d’ajustement, pas le cœur de la stratégie long terme.
Ethereum Treasury Companies le récit qui se fissure
FG Nexus n’est pas un cas isolé. Depuis quelques mois, le récit des Ethereum Treasury Companies se retourne. Ce qui était présenté comme une nouvelle façon d’exposer les investisseurs à l’ETH commence à ressembler à un pari de cycle mal calibré. Une autre trésorerie, annoncée à 1 milliard de dollars autour d’Ethereum, vient de jeter l’éponge avant même de vraiment démarrer en remboursant ses investisseurs.
Dans le même temps, des géants comme BitMine continuent d’afficher des montants record en ETH, avec plus de 2 millions de tokens au bilan, soit près de 2 % de l’offre en circulation. On assiste donc à une polarisation nette. Les plus gros, soutenus par des milliardaires de la tech, peuvent encaisser la volatilité. Les structures intermédiaires, elles, rebasculent vers des logiques plus classiques. Pour Ethereum, le message est ambivalent. L’actif reste attractif pour des bilans massifs, mais l’effet de mode sur les petites trésoreries cotées s’essouffle.
Quel signal pour Ethereum et pour les futures trésoreries crypto
Cette vente de 10 922 ETH par FG Nexus envoie un avertissement à toutes les entreprises tentées par la copie du modèle. Ajouter de l’ETH au bilan ne transforme pas magiquement une action en pépite de croissance. Quand le marché actions se tend, les dirigeants reviennent à leurs réflexes. Rachat de titres, réduction de dettes, recentrage. Les réserves en crypto servent alors de matelas liquide à sacrifier en premier.
Pour Ethereum, ce n’est pas un échec fondamental. Le réseau continue de capter de la valeur via la DeFi, les stablecoins et la tokenisation. Mais le segment spécifique des Ethereum Treasury Companies montre ses limites. Trop dépendant de la psychologie boursière. Trop exposé à la volatilité d’un actif qui reste perçu comme risqué par une partie des investisseurs traditionnels. Les prochaines sociétés intéressées devront proposer autre chose qu’un simple “on met de l’ETH au coffre”.
PepeNode ($PEPENODE) : le minage crypto devient un vrai jeu

Pendant que certaines boîtes liquident leur ETH, une autre partie du marché regarde des projets beaucoup plus radicaux comme PepeNode ($PEPENODE). Ici, pas de trésorerie corporate, mais un univers meme mine to earn. Ce genre de profil ultra spéculatif alimente même les discussions autour des crypto x1000 en 2025. Certains analystes scrutent les projets capables d’exploser en plein cycle. L’idée? Remplacer les fermes de minage physiques par une simulation gamifiée. Les utilisateurs construisent une salle de serveurs virtuelle, achètent des Miner Nodes, les combinent, les améliorent et montent en puissance pour générer des récompenses en $PEPENODE et en autres memecoins partenaires.
Le token $PEPENODE est un jeton ERC-20 émis sur Ethereum, avec une offre totale annoncée autour de 210 milliards de tokens. Sa force réside dans une tokenomics ultra déflationniste. À chaque achat ou upgrade de node, environ 70 % des tokens utilisés sont définitivement brûlés. Plus il y a de joueurs, plus l’offre en circulation se contracte.
La prévente a déjà levé plus de 2 million de dollars, avec un prix d’entrée très bas et des rendements de staking annoncés à plusieurs centaines, voire plus de mille pour cent pour les premiers arrivés. Un profil qui le fait naturellement apparaître dans la liste des meilleures cryptos sous 1 €, tant son ticket d’entrée est accessible et son narratif explosif.
On est loin du profil rassurant d’une trésorerie d’entreprise. PepeNode incarne au contraire le côté le plus spéculatif du cycle, là où la rareté programmée et la culture meme font office de moteur principal.
Ethereum bousculé par les bilans, porté par les récits
La décision de FG Nexus de vendre près de 11 000 ETH rappelle une vérité souvent oubliée. Quand une entreprise inscrit de la crypto à son bilan, cette réserve reste avant tout un instrument financier au service de ses actionnaires, pas un acte de foi éternel. Les Ethereum Treasury Companies ont surfé sur un narratif puissant, mais la séquence actuelle montre que ce modèle est fragile dès que le marché actions se durcit ou que le cycle crypto se retourne.
En parallèle, des projets comme PepeNode ($PEPENODE) prouvent que l’appétit pour le risque reste intact. Là où les sociétés cotées coupent leur exposition, une armée d’investisseurs particuliers est prête à parier sur des mécaniques de burn agressif et de minage virtuel. Pour Ethereum, l’enjeu est double. Continuer à séduire les bilans les plus solides, tout en restant la plateforme n°1 pour héberger ces expériences extrêmes. Le coup dur des trésoreries ne signe pas la fin du récit. Il en marque plutôt la mue vers des stratégies plus sélectives et plus exigeantes.






